Non, ce n’est pas « la journée de la femme »….

Non, ce n’est pas « la journée de la femme »….

Les mots ont de l’importance face aux maux, la nuance apporte du sens ; pour l’ONU (Organisation des Nations unies) le 8 mars c’est la « Journée internationale des femmes » , mais la Belgique et la France ont opté, ainsi que d’autres pays, pour la « Journée des Droits des femmes »… Quelles sont les nuances ? « Des femmes » et non « de la femme » cette nuance nous rappelle que chaque femme est unique et que la diversité est la base de notre humanité ; « des Droits » confirme que l’obtention de ceux-ci résulte de luttes. Et ces luttes, on ne peut que le regretter, sont encore voir plus que jamais d’actualité.

Les inégalités « hommes-femmes » restent trop nombreuses et particulièrement autour de la notion « travail »… L’écart salarial en est une bonne illustration, pour la France il est de 23,7% (moyenne établie en 2019 par l’Insee) en Belgique on table sur 23,6% de différence ; en pratique les femmes vont attendre le 14 mars 2020 pour gagner autant que les hommes, c’est-à-dire qu’elles auront travaillé « gratuitement » entre le 1er janvier et le 14 mars 2020. l’Institut belge pour l’égalité des femmes et des hommes l’estime que cet indicateur (l’écart de salaire hommes/femmes) « ne diminue pas, au contraire, il reste élevé ces dernières années ». D’ailleurs cette institution fédérale belge va plus loin en précisant que « La discrimination salariale est le plus souvent cachée. On utilisera par exemple des dénominations différentes pour désigner des  fonctions semblables occupées par des hommes et des femmes. Et on y associera des échelles salariales différentes. Peu de gens savent ce que gagnent exactement leurs collègues. Cela permet aux différences, même les plus flagrantes, de passer inaperçues. » (pour plus d’informations cliquer ICI).

Notons que ces injustices se retrouvent à chaque étapes de la vie des travailleuses ; car même à l’heure d’un repos mérité , elles se voient octroyées des pensions inférieures à celles des hommes. Ce dernier point résulte des parcours professionnels difficiles auxquels les femmes font face, en France notamment (toujours d’après l’Insee) 82% des salarié.e.s à temps partiel sont des femmes et 63% des employé.e.s au SMIC (salaire minimum) sont des employées.

Le Conseil Syndical Interrégional (CSIR) ainsi que ses membres restent engagés dans ces luttes ; tout comme la Confédération Européennes des Syndicats (CES) qui, actuellement, fait campagne auprès des autorités européennes pour la mise en place d’une Directive sur la transparence salariale hommes-femmes (cliquer ICI pour plus d’informations). Ainsi, nous restons aux côtés des travailleur.euse.s et en route vers une véritable Europe sociale !